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« L’homme ne s’élèverait donc jamais au-dessus de son œuvre ? »

Oscar Wilde a beau eu prétendre cela, à observer de concert l’opus de notre artiste protéiforme et l’être humain, ô combien humain qui le sous-tend, nous sommes en mesure de nous poser la question. Cruciale, s’il en est.
 

Car oui, rappelons le d’entrée de jeu déjà, Isshogai est bel et bien un photographe polyvalent au cœur même de son ouvrage.
 

Isshogai n’œuvre point dans la complaisance ni la gueule de bois. Or, toujours, selon un mode qui est quasiment un hapax dans le monde frelaté où il agit, la bienveillance absolue. Mannequins sondés au tréfonds de leur âme pour en extraire la substantifique moelle de leur regard, chairs investies d’esprit par son œil acéré, individualités magnifiées par la bonté d’un traitement suave et doux, sensualité jugulée par la décence…
 

Jamais, non, grand jamais, notre artiste ne sombre dans la décadence. Peu de retouches, sauf s’il s’agit d’une approche artistique, puisque tout le décor, la mise en lumière, l’installation préalable aux shootings, suffisent à évincer cette facilité contemporaine.

Je vois, à travers l’ensemble de son attention à Autrui, une vaste palette d’humanité. Formé par lui-même à travers les autres, suite à un parcours atypique d’études concrètes, de la Vie aussi, Isshogai réussit la gageure, du haut de son talent, de demeurer dans l’empathie absolue. Lui qui, humble jusqu’à ne point le chanter sur les toits, a travaillé dans l’assistance aux plus démunis, nous secourt du grand secours : nous rappeler que même beaux, même idéaux modernes, ses modèles ne parviennent pas à nous faire oublier que l’humanité prévaut sur la plastique.

 

Ce que je vois, précisément ? – la captation, en écho à Exode 20/13 (Tu ne tueras point »), si bien analysée après l’Innommable de la Shoah par Lévinas : « Le Visage, en sa nudité absolue, signifie par son Regard, vulnérable et Terre d’accueil chez la Femme, Ne me tue pas. »

C’est pour tous ces motifs, qui excèdent en tant que Phénomène Saturé, en suivant l’analyse magistrale de Jean-Luc Marion dès sa Croisée du Visible, sur l’Art et l’Existence, nous rappelant que l’Intuition a toujours une longueur d’avance sur le Concept, que j’ose donc, modestement mais sûrement, affirmer qu’Isshogai dément l’adage Wildien que l’homme ne s’élèverait jamais au sommet de son art.

 

Car oui, in fine, nous avons affaire à un artiste dont la mise en lumière est travaillée, léchée, construite si minutieusement, mais – à un homme de cœur. Qui préférera toujours rendre le sourire à un écorché vif, mis hors jeu par la société dans un hôpital ou la rue, que de bomber le torse face aux honneurs qui lui sont rendus. Même s’il s’en défend… par humilité et ses avancées actuelles… ailleurs.

 

Avec l’Amour de la Vie d’Autrui. Pour ne pas dire, Charité. – N’est-ce pas le comble de l’originalité au sein de notre monde pétri d’égoïsme et de sa recherche de la reconnaissance ?

 

 

Bérengère Alfort,

Docteur en Philosophie, Auteur, Réalisatrice et Agent Artistique

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References

 L’Officiel, Elle, Marie Claire, Book moda, Rendez vous de la mode, Paris Capitale, Prestige international, Robert Abi Nader, Le Paradis latin French Cabaret, Jack holt, Nysense, Evona. Work in collaboration with Chanel, Dior, Gucci, Lanvin, Atelier Versace, Maison Margiela, Jean Paul Gaultier, Tony Ward, Boucheron, Guo Pey, Piaget, Georges Chakra, John Galiona, Yves Saint Laurent, Elie Saab, Dany Atrache, Georges Obeika,Alexandre Vauthier, Franck Sorbier, Yqing Yin, Azzedine Alaia, Valentino, etc .

 

One of these pictures is part of Galiéra museum private collections.

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